jeudi, janvier 13, 2005

Autoportrait à l’abécédaire, lettre J

J comme joie
Pour ce mot, voici deux citations de Spinoza

J'entendrai donc par joie, une passion par laquelle le Mental passe à une perfection plus grande.
Ethique III, scolie de la prop. 11.

Le désir qui naît de la joie est plus fort, toutes choses égales d'ailleurs, que le désir qui naît de la tristesse.
(Cupiditas, quae ex Laetitia oritur, caeteris paribus, fortior est Cupiditate, quae ex Tristitia oritur).
Éthique IV, prop. 18.

mardi, janvier 04, 2005

Autoportrait à l'abécédaire suite

Pour ne pas faillir à la résolution d'écrire chaque jour en 2005, et comme je reviens d'une conférence sur l'Ethique de Spinoza, je vais tourni-philo-coter autour de la lettre I ce soir.

I comme image, iconographie, imagination comme premier degré de conscience et comme ignorance, intellection, inanimé au sens où anima en latin signifie l'âme, l'âme comme idée du corps, immortalité de l'âme comme trace divine de l'essence de la vie, invitation, initié, inouï, inintelligible comme la succession de ces bribes de phrases, qui hors contexte sont incompréhensibles.

lundi, janvier 03, 2005

Autoportrait à l'abécédaire

A come âme, annihiler : je ne suis pas sûre d'avoir une âme, au sens classique du terme, c'est-à-dire, au sens d'une entité qui existerait avant et après son incarnation dans mon corps, mon cerveau. Mais décider de l'annihiler, ce serait une automutilation. De ce fait, le problème de l'âme ne se pose pas, il n'y a pas de réflexion ou de choix entre la question de savoir si une vie avec ou sans âme est meilleure pour soi et pour les autres. Seule persiste l'incertitude de cette existence fragile.

B comme bêtise, bourlinguer : beaucoup de bêtises et dans mes actes et dans mes pensées j'ai accumulé à trop bourlinguer.

C comme culture, cinéma : le cinéma est le domaine de la culture que je connais le mieux, c'est aussi le plus populaire, le seul qu'il m'était donné de connaître. Etant née dans une famille peu cultivée, peu encline à éveiller au monde des arts et de la culture en général, en même temps que je devenais autonome, je découverais les romans, la peinture et le cinéma. Le reste est venu plus tard, quand j'ai brisé la barrière mentale qui m'interdisait d'aller à l'opéra.

D comme doute, dilettante, Deleuze
Presque aucune certitude dans ma vie. J'écris et je vis en dilettante, j'ai essayé de faire autrement, ça ne marche pas pour moi. J'adore écouter Deleuze et son abécédaire ou ses cours de Vincennes mais je n'ai pas le courage de lire l'anti-Oedipe que j'ai emprunté à la bibliothèque.

E comme étude, énergie
J'aurais aimé consacrer plus d'énergie à mes études au lieu de brûler ma jeunesse en un instant éphémère. Mais je me retrouve bien dans cette citation d'Anatole France "Comme je n'étudiais rien, j'apprenais beaucoup."

F comme folie, fumer
Plus forte que la peur de la mort, celle de la folie. Je traîne ça depuis l'enfance. Pourquoi ? Aucune idée. Mais j'ai côtoyé Eric, je l'ai vu sombrer, devenir maniaco-dépressif, parler aux fleurs, vanter les mérites du lait de baleine et devenir une menace physique pour ses proches (moi y compris). Cette période a duré un an. C'est une erreur médicale qui l'a tué, alors qu'il était interné. La folie peut être fulgurante.
Il paraît que fumer des joints favorise le développement de troubles mentaux. En tout cas, depuis que je ne fume plus régulièrement - il m'arrive encore de tirer quelques lattes de temps en temps-, je me sens mieux, j'ai plus d'énergie, plus de gaieté, une meilleure appétence envers la vie.

G comme génération
Il y a ces papillons qui migrent quand l'hiver approche et leur voyage est tellement long que c'est leur descendance qui arrive à destination. J'aime bien l'idée que notre existence est une étape qui sert des desseins plus grands qu'on ne croit.

H comme histoire
Ecrire son histoire, celle des autres, écrire l'histoire pour ne pas oublier les vies présentes et les vies passées, pour prémunir nos enfants, pour qu'ils sachent d'où ils viennent et qui ils sont.

Reprise

Aujourd'hui est mon premier jour de travail de l'année... C'est aussi mon premier poste qui ressemble vraiment à un journal personnel. Pour l'instant je n'ai pas envie de me restreindre sur le choix des sujets abordés, alors je les dis tous.
Cette journée commence plutôt bien. J'ai gagné deux places de théâtre en écoutant Fip, une radio très très bien. A l'heure du déjeuner, je suis allée me faire épiler les aisselles chez ma copine Magmag.

dimanche, janvier 02, 2005

Même si, quand même, au cas où ?

Après tout, une ou deux résolutions ne peuvent pas faire de mal...
Dire c'est déjà faire, alors même si je ne suis pas trop pour, je vais essayer quand même, au cas où écrire des résolutions m'aiderait à y voir plus clair.

Voici mes souhaits résolus pour l'année 2005, sans order particulier :

Ecrire un peu tous les jours, même s'il s'agit seulement de quelques mots, si l'agencement n'en est pas élaboré.

Lire encore et plus, des romans pour enfants, de la philosophie, de la psychologie, de la poésie et des romans de toutes sortes.

Devenir maman.

Trouver un sujet de documentaire et monter un dossier de présentation pour demander une formation de documentariste.

Faire de nouveaux bijoux et finir l'écharpe de laine que j'ai commencé à tricoter.

Prendre une semaine de congé tous les deux mois et deux semaines en août et en profiter pour aller voir mes parents souvent.

Allez écouter des conférences sur la philo et d'autres sujets comme la psychanalyse ou l'environnement.

Retourner à la piscine une fois par semaine.

Perdre trois ou quatre kilos (ce qui n'est pas vraiment compatible avec une certaine autre résolution énnoncée plus haut).

Marcher, me balader, arpenter Paris, seule ou avec mon chéri, retourner au parc Montsouris, à la Butte aux Cailles, au jardin des Plantes, au jardin du Luxembourg, à Montmartre...

Potiner avec Amel, Magali, Peggy et Céline chez Prospère à Nation, siroter des thé à la menthe devant le Soleil de Menilmontant avec Muriel, grignoter des cacahuètes au Lou Pascalou avec Antoine, déguster un verre de vin sur le canal Saint Martin chez Prune avec Patricia, pique-niquer sur le pont des Arts avec Cédric, Jonathan, Akio, Thomas, François et Christoph et encore et toujours recommencer.